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Mathilde s'est envolée trop tôt. Son secret flotte au-dessus de la maison familiale...

Eté 1976.
Michel, carrossier, travaille dans un petit garage automobile de la région lyonnaise. Depuis la mort de sa femme, Mathilde, il vit seul avec sa fille de sept ans.

Un jour, une assistante sociale vient enquêter sur la capacité de Michel à tenir son rôle de père. C'est l'esprit troublé que celui-ci prend la route des vacances, direction Clermont-Ferrand et sa belle-famille.

Ce séjour aidera-t-il Michel à faire la paix avec lui-même ? Au fil des heures, imprévus et coups durs s'enchaînent... Les doutes s'installent. Mathilde semble encore décider de tout.

Une véritable plongée dans la société débridée des années soixante-dix.

ISBN : 9782322488049

264 pages

Éditeur : Books on Demand

Date de parution : 29/09/2023

14 € 

Note importante :

Vous pouvez demander ce livre à votre libraire 

qui le commandera pour vous.

L'Ombre de Mathilde : genèse

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En février 2023, je terminais la rédaction du premier jet. 

En mars, avril, mai 2023, il est passé dans les mains de trois bêta-lecteurs. 

En juin, je l'ai réécrit partiellement, j'ai nettoyé le texte.

Début juillet, le tapuscrit part chez la correctrice !

En août, je termine la correction... Toutefois, après réflexion, je décide de modifier en profondeur le chapitre III. C'est un peu tard, mais la tension dramatique de l'histoire s'en trouve nettement améliorée, donc tant pis, je m'y remets...

Début septembre, le titre "L'Ombre de Mathilde" est définitivement adopté ! La réécriture du chapitre III est terminée.

19 septembre 2023 : le manuscrit est dans les mains d'une amie correctrice pour une ultime relecture...

20 septembre 2023 : je valide le texte du 4e de couverture.

Le livre est parti chez BoD le 28 septembre 2023. 

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La couverture d'un livre est la rencontre entre un esthétisme et un genre littéraire...
Recherche exaltante ! 

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Nous sommes le 30 juin 2023.

Nous y sommes ! Après la réécriture de mon premier jet, je m'apprête à envoyer mon roman à la correction. Cette étape est assez déstabilisante, car elle correspond au moment où l'on accepte de lâcher son texte.

Il ne pourra plus être modifié en profondeur...

Il reste deux étapes avant la publication, et pas des moindres :

le choix d'un titre, la composition de la couverture.

Sortie : Automne 2023

bêta-lectures

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1

1er bêta-lecteur

« Ce n’est pas mon genre de livre. »

Quand le commentaire commence comme ça, ce n’est pas bon signe, car si l’histoire avait été captivante, il aurait dit : « ce n’est pas mon genre de livre, mais j’ai bien aimé. »

« Certains passages sont bien. » J’en conclus que le gros du livre est bof.

« En fait, le héros est con. La décision finale incompréhensible, voire impossible. »

« Le choix du titre m’a fait penser à un polar ». Ah, mince… ce n’est pas un polar. Moi qui pensais tenir un bon titre… Ce point n’est donc pas réglé.

Je savais que le bêta-lecteur ne prendrait pas de gants, je suis servie.

Ok ! Que dois-je faire avec tout ça ?

D’abord, sur le style du livre, sur le fait que certains passages soient mieux écrits que d’autres, cela ne me semble pas anormal, puisqu’il faut retravailler le texte. Je gage que même en l’état, les amoureux de ce genre de roman trouveront quand même du plaisir à le lire.

Que le héros soit « con », c’est un autre problème. J’ai travaillé son évolution tout au long du livre pour arriver à une fin/issue que je trouve à la fois logique et surprenante, ce qui, en règle générale, correspond à une bonne fin. Peut-être que l’arc du personnage, c’est-à-dire son évolution au fil de l’histoire, n’est pas bien construit.

J’ai le sentiment, effectivement, que la fin doit être un peu mieux amenée, et moins rapide, mais ces précisions seront-elles suffisantes ? Pas forcément. Il n’est pas rare de tout avoir à réécrire pour que l’histoire fonctionne. C’est un peu flippant d’envisager cette solution.

Pour le reste, j’ai corrigé quelques bricoles : mots manquants, termes inappropriés, quelques formules trop directes, etc.

Quelques points positifs, tout de même !

 « On comprend l’histoire » : ouf ! C’est un minimum !

« Les personnages principaux sont crédibles et assez bien brossés et pas trop nombreux » : la petite fille est bien dans son rôle et parle comme une enfant de sept ans ; en revanche, l’origine de Simone ne colle pas à sa façon de parler. J’ai rectifié ce point.

A priori, pas, ou très peu, d’anachronismes (nous sommes en 1976 !).

J’attends avec impatience le retour de mon deuxième bêta-lecteur.


 

2

2e bêta-lecteur (professionnel)

Ton premier bêta-lecteur a été trop dur, sans doute justement parce que ce n’est « pas [son] genre de livre ». Il n’est pas bien placé pour te faire un retour pertinent, puisqu’il n’est pas le type de lecteur qui pourrait apprécier ton roman. Il part avec un a priori négatif.

Le personnage de Michel n’est pas « con », mais il a bien un défaut : il est passif.

• Un personnage actif veut quelque chose et agit pour s’en approcher

• Un personnage réactif veut éviter quelque chose ou réagit aux évènements

• Un personnage passif ne veut rien

 

Ce dernier type de personnage a beaucoup de mal à susciter de l’engagement, c’est pour ça que rendre son protagoniste passif est dangereux. Le premier tiers du roman ne pose pas de problème, parce qu’on en apprend plus sur la souffrance de Michel, ce qui nous permet de nous attacher à lui. Le dernier tiers non plus, car Michel s’affirme (enfin), et sa passivité se transforme en réactivité. Mais le milieu est ce qu’on appelle un milieu mou : Michel ne veut rien, ne fait rien, et on a tout le temps envie de le secouer.

Une solution consisterait à lui donner plus de volonté, mais à l’assortir d’obstacles qu’il ne parvient pas à dépasser : il désire quelque chose, mais il n’arrive pas à l’obtenir, par exemple parce qu’il n’a pas le courage, ou les ressources.

En ce qui concerne la fin, elle est effectivement décevante, et la raison est simple : on ne comprend pas la décision de Michel. Pendant tout le roman, il nous a été présenté comme quelqu’un qui aime profondément sa fille, et on se dit que la grande révélation, aussi bouleversante soit-elle, ne peut pas tout remettre en question. Quand il répète : « je n’ai pas de fille », on ne le comprend vraiment plus, c’est en contradiction avec tout le reste. Peut-être que tu as cherché à nous surprendre, en oubliant de garder une certaine cohérence psychologique.

En dehors de ces faiblesses, le roman est très réussi. Le style est vraiment fluide sans tomber dans le simpliste, et ton sens du rythme est impressionnant. On dirait que tu écris comme ça te vient, et pourtant ça ne donne pas l’impression d’un brouillon.

Les personnages sont bien décrits, leur psychologie est fine, leurs relations complexes, mais réalistes (hormis le bémol pour Michel à la fin). Je pense que tu dois oublier le retour négatif que tu as reçu, les lecteurs de ce genre d’histoire vont adorer.

– manque-t-il des marqueurs des années 1970 ? Non

– faut-il donner plus de chair au personnage enfant ? Non, il fonctionne parfaitement.

– est-ce que l’histoire fonctionne ? Oui !

3

3e bêta-lecteur

non professionnel, mais très efficace !

Premier petit message reçu dimanche 14 mai, dès la fin de la lecture du livre par mon troisième bêta-lecteur : "ton livre est palpitant comme un cœur qui bat... Je n'ai pas pu le lâcher, j'ai adoré !"

 

OK ! Tout cela est bien joli, mais entrons un peu plus dans le détail. 
Concernant le style, rien à relever, si ce n’est la remarque suivante : « Tu nous tiens en haleine subtilement, avec juste ce qu’il faut comme informations. On prend le temps de se représenter chaque personnage, lieu, situation. Le style est simple, dépouillé, précis, stimulant. » Cette remarque me rassure. J’essaie effectivement d’avoir un style dépouillé en suivant le conseil Anton Tchekhov qui dit ceci : « Supprimez tout ce qui n’est pas pertinent dans l’histoire. Si dans le premier acte vous dites qu’il y a un fusil accroché au mur, alors il faut absolument qu’un coup de feu soit tiré avec au second ou au troisième acte. S’il n’est pas destiné à être utilisé, il n’a rien à faire là. » 
Pour le reste, voici quelques exemples de remarques :
•    « On passe à côté du personnage du mari de Suzanne un peu trop caricatural. »
•    « On aimerait quand même savoir ce qui se passe dans la tête d’André. »
•    « Je m’inquiète de la boîte en fer cachée sous le siège. »
•    « On n’a pas d’informations sur les séquelles psychologiques chez Michel après avoir maquillé la voiture. »
•    « J’ai eu un peu de mal à imaginer que les grands-parents acceptent aussi bien dans le contexte de l’époque et dans leur classe sociale. »

•    Etc.

 

Par ailleurs, le texte est rouge de petits détails à rectifier. C'est un vrai plaisir de pouvoir être aidée de la sorte !

Le bêta-lecteur termine par : « L’histoire est originale, mais c’est surtout ta plume qui me séduit. Vivement la Grande librairie ! » 
Je réponds : lol


Il reste donc beaucoup à faire pour améliorer le texte, rectifier les éventuelles discordances et incohérences, sans compter tout le travail de nettoyage du texte (répétitions, orthographe, tournures fautives, etc.).
Selon moi, la fin n’est toujours pas au niveau. La réécriture risque d’être longue ! J’avais prévu d’envoyer mon manuscrit pour correction à la mi-juin. Je ne serai certainement pas prête à avant le 1er juillet ! Aïe !


 

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